Relaxation et sentiment d’unité corporelle pour les enfants hyperactifs

Je viens de lire un livre sur la relaxation « psycho-motrice » de Soubiran et Bergès. C’est parfait pour clôturer un mois plutôt dédié à l’unité du corps, à ses sensations d’équilibre et d’harmonie. Ici, il s’agit des enfants. Et j’aime l’idée que mes massages puissent aider les enfants qui souffrent d’un déficit d’attention ou d’instabilité psychomotrice, à se recentrer sur eux-mêmes en sentant précisément  leur corps et son unité pacifiée. 


La relaxation psychomotrice, prônée par ces deux spécialistes, permet une « identification spatio-temporelle du corps propre ». L’enfant ressentirait quelque chose comme un « JE SENS donc J’EXISTE ».

Les auteurs expliquent qu’il faut laisser l’enfant installer sa mise en scène pour qu’il se sente en confiance lors du massage. « Dans la pièce où se déroule la séance, l’enfant règle l’intensité de l’éclairage, aménage son coin de détente en choisissant les coussins, ou le fauteuil de relaxation ou bien le sol, souvent en se faisant un toit avec la table ou des couvertures… La chaleur et la mollesse d’un contenant au-dessus de lui le rassurent. La possibilité d’éprouver du bien-être sans rien faire procure à l’enfant un immense plaisir, généralement prémisses du temps de détente ». 


La couverture, si importante ici, représenterait « le plaisir du bébé à être enveloppé par le corps de sa mère, engramé dans la mémoire corporelle »


Ils parlent aussi de l’importance de fixer des rendez-vous réguliers, le même jour, à la même heure à chaque fois. Et évidemment au même endroit. 


Bien sûr, ils préviennent des premières difficultés : «  Au début, les enfants qui souffrent d’instabilité psychomotrice ou de déficit de l’attention peuvent avoir des crises toniques d’appel : ils se lèvent, se rallongent, font des mimiques, rient ou pleurent… Un toucher globalisant le corps, accompagné de mots suggérant le calme sur un mode vocal mélodieux, ralentit cette agitation et produit un relâchement tonico-moteur, qui initiera un sentiment de plénitude. »


Ce sentiment « cenesthésique » de bien-être du corps dans sa totalité… unifiée. 


Essentiel pour moi est ce passage : « Il est important qu’il puisse sentir les changements physiologiques de son corps : son état musculaire, son rythme cardiaque, son rythme respiratoire, sa kinesthésie. Cela devient rapidement un jeu corporel où il repère ce qui est tension ou détente ».


J’ai tout l’été pour méditer sur cette approche et préparer vos enfants à une rentrée scolaire apaisée et structurée.

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